Le 10 septembre 2021, des membres du comité de pilotage et du groupe de travail sur la synodalité de Promesses d’Eglise ont rencontré, au Centre Sèvres à Paris, le cardinal Mario Grech et sr Nathalie Becquart, respectivement secrétaire général et secrétaire générale adjointe du synode des évêques. Une rencontre passionnante qui nous a tous donné envie de nous mobiliser pleinement pour ce synode !

Nathalie Becquart a présenté le document préparatoire du synode et le travail auquel il nous invite. L’interrogation fondamentale qui guide la consultation du Peuple de Dieu est : comment le « marcher ensemble » se réalise aujourd’hui dans nos lieux d’Eglise et à quel pas de plus l’Esprit Saint nous invite pour progresser sur ce chemin. Pour cela, nous sommes tous invitées à relire nos expériences d’Eglise locales, à travers les joies, les blessures, les difficultés et les intuitions qu’elles ont fait naître. Il s’agit ensuite de nous mettre ensemble à l’écoute de l’Esprit pour voir quels chemins s’ouvrent pour notre Eglise particulière, en envisageant à la fois le « marcher ensemble » entre catholiques ou entre chrétiens, mais aussi le « marcher ensemble » dans la société. Dix pôles thématiques permettent de guider et approfondir ce travail de relecture et d’écoute de l’Esprit. Ils n’ont pas besoin d’être travaillés tous, chacun travaille ceux qui lui semblent le plus pertinents là où il se trouve.

Le cardinal Grech a complété cet exposé en insistant sur le fait que le processus synodal est avant tout un exercice d’écoute. Il a indiqué qu’il n’était pas venu à cette rencontre pour enseigner mais pour apprendre. Avec ce synode sur la synodalité, le pape François souhaite que l’Eglise retrouve sa vraie nature, car comme le disait Saint Jean Chrysostome, Eglise et synode sont synonymes. Il s’agit d’accompagner le Peuple de Dieu pour qu’il redécouvre que les protagonistes de l’Eglise ce sont tous les baptisés, pas seulement les évêques et les prêtres. Ceux-ci font partie du Peuple de Dieu et sont au service de la communauté. Saint Augustin le résumait ainsi : pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien. C’est donc tout le Peuple de Dieu qui est sollicité aujourd’hui pour faire entendre sa voix.

Le cardinal Grech a ensuite expliqué les différentes phases de ce synode qui commence avec la consultation du Peuple de Dieu et se terminera par une restitution au Peuple de Dieu. Entretemps, les conférences épiscopales vont faire une synthèse des remontées de chaque pays, qui sera discutée au niveau continental en 2022, pour faire l’objet d’une réunion du synode des évêques à Rome en 2023. Le pape écrira ensuite un texte pour partager les fruits de cette démarche avec tout le Peuple de Dieu.

Cette première phase d’écoute du Peuple de Dieu revêt une importance capitale aux yeux du cardinal Grech. C’est elle qui va conditionnée tout le travail du synode. Notre écoute doit donc se faire à une très large échelle. Il s’agit bien sûr d’écouter celles et ceux qui ne s’expriment pas ou ne se sentent pas accueillis dans l’Eglise. Mais au-delà, le cardinal nous a invité de ne pas seulement écouter des catholiques, mais aussi d’autres chrétiens, d’autres croyants ou non-croyants. Le document préparatoire reprend le passage biblique qui relate la rencontre entre Pierre et Corneille. C’est une double dynamique de conversion qui est à l’œuvre. Aucune voix n’est donc à négliger.

Lors de cette rencontre le cardinal Grech nous a clairement demandé notre aide. Le pape François et le secrétariat du synode ont besoin que le maximum de personnes travaille ce document préparatoire et fasse entendre leur voix. Non pour dire leur opinion, mais pour relire leurs expériences et retraduire ce que l’Esprit leur dit. Les résultats de cette première phase d’écoute formeront les fondations du travail synodal. Promesses d’Eglise indiquera prochainement sur ce site comment nous allons organiser notre participation au synode.