Orde du jour de la plénière du 25 01 2022

présentation du groupe de travail sur l’Ecclésiologie

présentation du groupe de travail sur la place des femmes 

présentation du groupe de travail sur la synodalité

Le mardi 25 janvier 2022 s’est tenue la première plénière. En raison d’un contexte sanitaire qui nous oblige à organiser ces manifestations à distance, nous étions 70 personnes connectées.

Nos réunions sont toujours introduites par la prière officielle du Synode.

Nous voici devant Toi, Esprit Saint ;
en Ton Nom, nous sommes réunis.
Toi notre seul conseiller, viens à nous,
demeure avec nous,
daigne habiter nos cœurs.
Enseigne-nous vers quel but nous orienter ;
montre nous comment nous devons marcher ensemble.
Nous qui sommes faibles et pécheurs,
ne permets pas que nous provoquions le désordre.
Fais-en sorte,
que l’ignorance ne nous entraîne pas sur une fausse route,
ni que la partialité influence nos actes.
Que nous trouvions en Toi notre unité,
sans nous éloigner du chemin de la vérité et de la justice,
en avançant ensemble vers la vie éternelle.
Nous te le demandons à Toi,
qui agit en tout temps et en tout lieu,
dans la communion du Père et du Fils,
pour les siècles des siècles,
Amen.

Afin de rappeler ce qu’est une démarche synodale – et ce qu’elle n’est pas – furent cités les propos du pape François lors de sa rencontre avec les mouvements d’action catholique en janvier 2022. Retrouvez son discours en cliquant ici .

Ce 25 janvier 2022, trois groupes de travail ont présenté leurs propositions sur trois thèmes : 

  • L’ecclésiologie

  • La place des femmes

  • La Synodalité

  1. LE GROUPE ECCLÉSIOLOGIE

Constitué de 16 personnes issues de mondes et de mouvements différents, ce groupe de travail résume son expérience synodale en une phrase : avoir eu le sentiment d’être les bonnes personnes au bon endroit et ce malgré leur diversité. Les participants à ce groupe ont eu la conviction immédiate que leurs rencontres allaient susciter beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt à voir notre Église bouger et qu’ils allaient aboutir, non sans travail et avec des méthodes, à un résultat commun, fruit d’une recherche bénéfique. Et ce n’est pas facile de dépasser ses convictions pour cheminer ensemble car il faut se dessaisir de soi pour se convertir à l’autre et au chemin du groupe.

Le groupe présente 5 propositions concrètes pour une Église plus synodale :

Proposition 1. Une réflexion renouvelée sur l’articulation entre la sainteté et la dimension pécheresse de l’Église. Conséquences concrètes dans la lutte contre les abus.

Proposition 2. Apport de la théologie œcuménique : un consensus différencié intra-catholique sur les questions liturgiques.

Proposition 3. Manifester la primauté de la grâce baptismale et la dimension de l’Église « Peuple de Dieu » dans la catéchèse et dans le discernement des ministères.

Proposition 4. Une ecclésiologie davantage centrée sur le Christ : céder sa place et donner la parole.

Proposition 5. Une « Église communauté » : favoriser les interactions entre paroisses, mouvements, communautés.

Pour prendre connaissance de la présentation dans son intégralité cliquez ici

  1. LE GROUPE SUR LA PLACE DES FEMMES

Constitué de 14 personnes, hommes et femmes, de 23 à 71 ans représentant 14 mouvements, ce groupe chemine depuis février 2021 sur le thème de la place de la femme dans l’Église. Les participants se sont nourris des expériences de chacun, de témoignages extérieurs, des éléments du parcours « Faire Église » de MAGIS pour étayer leur propre expérience. Fruits de ces réflexions enrichissantes et d’une écoute mutuelle, plusieurs débats ont été ouverts, sans pour autant aboutir à des solutions : sur la figure du prêtre, sur le lien entre pouvoir et sacerdoce et sur la gouvernance dans l’Église. Ce thème de la place de la femme dans l’Église nécessite d’être travaillé avec prudence et mesure pour laisser toute la place aux émotions qu’il suscite dans ce groupe et dans l’Église. Plusieurs chemins se dessinent aujourd’hui, et sont le terreau des prochaines sessions de travail.

Pour prendre connaissance de la présentation dans son intégralité cliquez ici

  1. LE GROUPE SUR LA SYNODALITÉ

Ce groupe, composé de 9/10 membres et accompagné de 2 théologiens, chemine depuis mars 2020. Leur expérience synodale s’est engagée par un temps d’écoute du groupe puis d’autres mouvements par le biais de questionnaires, s’est enrichie grâce aux suggestions faites lors de précédents échanges pour aboutir, lors de cette plénière, à la présentation de l’Arbre de la Synodalité.

Cet arbre est un outil, fruit d’une méthode éprouvée dans le groupe, créé pour tous, afin que chacun d’entre nous (dans nos familles, nos communautés, nos cercles personnels et professionnels), nous puissions expérimenter une démarche synodale et ainsi donner une place entière à toutes les personnes, particulièrement les plus fragiles et les moins instruites.

Ci-dessous, l’arbre de la Synodalité.

Pour prendre connaissance de la présentation dans son intégralité cliquez ici

Télécharger la méthodologie de l’Arbre de la Synodalité cliquez ici

3 réactions  – 3 témoins

Paul :  « Beaucoup de matières très riches, mais ce que je retiens c’est l’enthousiasme et l’intérêt des participants pour les sujets qu’ils ont creusés ; une joie de les avoir approfondis en équipe avec des personnes de milieux et de sensibilités différentes. Il y a eu de véritables échanges et non des affrontements de certitude à certitude. Notre souci est donc de généraliser à toute l’Église cette écoute et ce dialogue. Le principal débat est surtout autour du statut des clercs. »

Amaury : « De la joie et de l’enthousiasme à cheminer ensemble. Mise en œuvre de méthodes pour rendre possible une parole bienveillante et réaliste. Une première convergence des trois prises de parole : l’écoute. On a entendu beaucoup de souffrance dans le groupe sur la place des femmes qui fait écho à la souffrance de celles et ceux qu’on n’entend pas dans l’Église. Peut-on s’autoriser à écouter les émotions dans l’Église ? Comment faire de la place et responsabiliser sans créer de frustration ? Une deuxième convergence : trouver des espaces de relecture et de conversation au sein de l’Église avec tous et notamment les vulnérables et les jeunes. Et dernière convergence : l’identité du prêtre et le rapport au sacré. Un étonnement : l’écologie n’a pas été évoquée comme démarche commune. »

Agnès : « On trouve dans ces trois présentations les 3 mots clés du synode : la communion, la participation et la mission. C’est à la mission de l’Église qu’il va nous falloir nous atteler. Des besoins importants : trouver des lieux d’écoute de la vie, recréer le lien autour de la parole de Jésus. »

Un temps spirituel pour conclure cette plénière

Dans la lettre au Peuple de Dieu qui nous a mis en route sur le long chemin de Promesses d’Église, le pape François écrit notamment : « il est nécessaire que chaque baptisé se sente engagé dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin ».  A cette double invitation beaucoup de chrétiens essaient d’être fidèles.  Par exemple, les participants à la rencontre annuelle des Semaines sociales de France qui étaient appelés à « oser rêver l’avenir, à prendre soin des Hommes et de la Terre » . Leurs rêves, construits sur des thèmes divers, sont ici partagés, égrenés comme des intentions de prière.

LA VILLE

« Je rêve d’une ville où nous n’ayons plus peur de nos voisins »

« Je rêve d’une ville permettant de loger tout le monde sans ségrégation »

LES RELATIONS ENTRE GENERATIONS

« Je rêve d’un accompagnement vers l’autonomie pour tous les âges »

« Je rêve d’une société où chacun se sente en interdépendance avec les autres, dans tous les lieux de vie (famille, travail, logement, quartiers, associations, Ehpad…) »

LES MODES DE VIE

« Je rêve d’une vie simple faite de liens »

« Je rêve de ralentir »

LA CITOYENNETE

« Je rêve que nous travaillions à la participation et à l’engagement de toutes les catégories de population »

« Je rêve d’un monde éveillé, audacieux, à l’écoute de l’autre, sans préjugé »

LE TRAVAIL

« Je rêve du bien-être au travail, sans harcèlement ni management par la peur »

« Je rêve que l’intégration des jeunes devienne le souci de tous »

LA SCIENCE

« Je rêve de participer par la science à un meilleur équilibre des richesses entre les populations de la terre ».

« Je rêve que nous puissions penser la complexité, mais aussi garder et transmettre l’émerveillement »

L’EGLISE

« Je rêve que l’Eglise soit un lieu offrant, à travers ses communautés variées, un accueil à celui qui est différent, qui souffre, qui conteste et qui crie. Pour ouvrir nos cœurs, sans craindre la contestation, la remise en question et parfois l’inaudible. »

« Je rêve une Eglise qui, à tous les niveaux de décision, dans les paroisses, les diocèses, les lieux d’Eglise, favorise la mixité entre laïcs et clercs, femmes et hommes »

De ces rêves partagés, Seigneur, fais pour chacun de nous une feuille de route, éclaire-nous, envoie sur nous Ton esprit de courage. Nous T’en prions

Extrait d’un fil rouge spirituel de Colette Nys Mazure

« La conscience du mal en nous, autour de nous, leste nos propos et nos actions (…) « Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais », chantent les moines, les jeunes et les moins jeunes dans l’église de Taizé. Ne sommes-nous pas frères et sœurs de ces disciples trainant la patte sur la route d’Emmaüs, espoirs déçus et toute espérance éteinte. Heureusement ! ils sont à deux pour cette épreuve, ce chemin de désillusion. Mais voici qu’un Autre les rejoint, s’enquiert de ce qui plombe leurs pas, écoute attentivement. Il cède à leur instance hospitalière : reste avec nous, le soir tombe. A ce besoin de se serrer les uns contre les autres autour d’une table, dans la clarté et la chaleur d’un gite afin d’opposer une résistance au ombres montantes.

(…)  Comment souffler sur les braises, susciter les flammes qui nous éclaireront, nous réchaufferont nous et nos proches et même les lointains attirés irrésistiblement par le feu dans la nuit. Nous aussi, nous sommes à table avec cet envoyé, ce messager de lumière qui disparaîtra, nous laissant affranchis, libres d’aller le chemin sur lequel nous sommes appelés depuis l’aurore de notre vie. Comme eux nous repartons sur la route pour répandre la bonne nouvelle : « Il est ressuscité » .

NOTRE PERE

Dans nos obscurités https://0youtu.be/wpdA6QT4rtw

Entretien avec Maylis Fraslin, à la suite de la plénière