Nos groupes de travail étaient structurés sur les thématiques détaillées suivants :
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Abus Sexuels
Recension parue dans la revue Etudes
Marie-Jo Thiel, Anne Danion-Grilliat et Frédéric Trautmann (dir.)
Abus sexuels
Écouter, enquêter, prévenir. Presses universitaires de Strasbourg, « Chemins d’éthique », 2022, 438 pages, 28 €.
À lui seul, le titre évoque un manifeste, les attitudes requises face aux agressions sexuelles et abus spirituels et de pouvoir de toutes sortes. Si les directeurs de l’ouvrage ont ciblé le monde ecclésial, le volume est loin de s’y restreindre. Pour comprendre les multiples questions que pose ce type de violence, il fallait réunir des spécialistes de nombreuses disciplines et élargir l’approche aux démarches du soin, de la justice et de la prévention. Ce regard croisé est le seul possible pour traiter de ce type de violence, en raison de « l’hybridation réciproque des causes ». En partant des victimes, la première partie explore la nature des traumatismes, d’un point de vue psychique et somatique. Elle se poursuit en éclairant ce que sont les abus spirituels et le contexte pastoral et culturel de ces agressions. La deuxième partie apporte une lumière précieuse sur l’encadrement juridique civil et canonique, la difficulté des procédures et la connaissance que la justice acquiert des modes d’opérer des agresseurs. Sans masquer les limites de la justice, et la nécessité d’aborder par des commissions interdisciplinaires le phénomène (voir la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église [Ciase]), la troisième partie se consacre ensuite au chantier de la prévention, qui commence par l’identification des terrains abusifs et par l’élaboration d’actions qui attendent aussi encore urgemment d’être mises en œuvre. Bref, une somme qui ne se veut en rien définitive.
Patrick C. Goujon
J’écouterai leur cri
Recension parue dans la revue Etudes
Monique Baujard, Geneviève Comeau, Joëlle Ferry, Thérèse de Villette, Agata Zielinski
J’écouterai leur cri
Cinq regards de femmes sur la crise des abus. La Xavière – Éditions Emmanuel, 2022, 172 pages, 18 €.
L’an dernier paraissait, aux mêmes éditions, un premier ouvrage collectif proposant « cinq regards de femmes sur la crise » (C’est maintenant le temps favorable, 2021). Le mot de « crise », à l’époque, se suffisait à lui-même : en pleine pandémie, et sortant tout juste d’un deuxième confinement sanitaire, il allait sans dire que nous avions basculé dans un régime de crise inédit. C’est donc avec un sentiment d’urgence, pour ne pas nous laisser nous enliser dans le désarroi, que s’était constitué un collectif de femmes, toutes religieuses xavières, non pour dénoncer les travers dont résultait la crise ni s’enthousiasmer du « monde d’après », mais pour mettre en lumière les ressources insoupçonnées dont nous disposions déjà. Or, par une triste coïncidence, la publication quelques mois plus tard du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), qui révélait l’ampleur et la nature systémique de la pédocriminalité dans l’Église catholique, fit plonger celle-ci dans une crise au moins aussi profonde. Les xavières sont alors revenues à la charge avec la même recette, recomposant un collectif pour la circonstance, élargi à une laïque, Monique Baujard. Pourtant, le mot d’ordre n’était plus de « ne pas se laisser abattre » : chacune des contributrices se livre ici sur la façon dont la révélation des abus l’a ébranlée aux entrailles. Et c’est justement cet ébranlement qui les pousse à trouver en elles les ressources pour venir en aide au peuple des fidèles, puisant chacune dans son bien propre afin de ne pas les laisser à terre. Mais ces femmes ne se cantonnent pas à un rôle de Bon Samaritain, ni même de veuve à l’obole : en tant que membres à part entière du « corps du Christ », égorgé et pourtant debout, qu’est l’Église, elles témoignent des immenses ressources que celle-ci porte en elle, dès lors qu’elle prend conscience d’elle-même dans ses véritables dimensions.
Théophile Desarmeaux
Prière de ne pas abuser
Recension parue dans la revue Etudes :
Patrick C. Goujon
Prière de ne pas abuser
Seuil, 2021, 96 pages, 12 €.
Prière de ne pas abuser est un aveu intime et courageux. Patrick Goujon y révèle, avec pudeur, délicatesse, fragilité et force, non seulement ce qu’il a subi enfant, mais surtout l’expérience étonnante de déni qu’il a vécu jusqu’à une période encore récente. L’homme confie, dans ce court récit, très personnel, ce qu’il aurait été moins engageant et exposant pour lui de taire. Il déploie, avec beaucoup de simplicité et de poésie, malgré la lourdeur du sujet, une parole, comprimée pendant des années dans son corps noué et meurtri par la charge de ce qu’un prêtre lui imposa de vivre, enfant. En abusant de lui, ce dernier lui brisa la vie et le corps, ce corps trop longtemps chargé du joug d’un déni qui s’est infiltré dans tous les tissus et les fibres de son être, donnant au mal qu’il a vécu une réalité physique, méconnaissable dans sa forme initiale. Un souffle puissant traverse ce récit de dévoilement. Patrick Goujon raconte comment des médecins, notamment, l’aidèrent à réaliser que ses douleurs physiques terrassantes pouvaient traduire des expériences traumatisantes oubliées, non : déniées ! Le chemin qu’il raconte est celui de la découverte de son déni, celui qu’il parcourt pour tenter de porter plainte contre ce criminel, connu de l’Église pour sa déviance pédophile, un temps au cours duquel des questions existentielles capitales l’assaillent et qui auraient pu le mener à renoncer à être prêtre. Mais le cœur de cet homme est un cœur de prêtre. Patrick Goujon témoigne de sa réconciliation avec lui-même, avec l’amour des autres, ces autres qui ont participé à l’aider, et surtout avec Celui qui sauve : le Christ. Ce texte magnifique bouleverse, parce que ni la haine ni l’amertume ne triomphent en lui. Patrick Goujon choisit d’épouser de nouveau ou plutôt de confirmer pleinement sa vocation, celle de l’Amour.
Camille Lacau St Guily
Le Chemin synodal de l’Église en Allemagne ne cherche pas un schisme
Le chemin synodal en Allemagne suscite diverses appréciations et interrogations. Pour mieux comprendre ses enjeux et les objectifs poursuivis, nous vous invitons à lire le discours prononcé par le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, le 18 novembre dernier à Rome lors d’une rencontre avec plusieurs dicastères. Il nous offre une analyse lucide et courageuse de la situation de l’Eglise, que nous publions avec l’aimable autorisation de la Documentation catholique.
Texte original italien dans l’Osservatore Romano du 24 novembre 2022 (*)
Nous, évêques, sommes reconnaissants de l’organisation de cette rencontre interdicastérielle au terme de notre visite ad limina à Rome. Nous y voyons une bonne occasion d’exprimer une estime mutuelle en cette période de la vie de notre Église – l’Église en Allemagne, qui est étroitement liée à l’Église universelle. Nous souhaitons réfléchir ensemble sur ce qui a été vécu et ce qui est ressorti du Chemin synodal que vit l’Église dans notre pays. Hier, lors de l’audience, le Saint-Père nous a dit clairement par ses réponses que l’Église vit de tensions, c’est pourquoi les tensions font partie d’une Église vivante et en chemin. C’est une bonne indication pour notre rencontre d’aujourd’hui.
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Synode – le document de travail pour l’étape continentale
Vous trouverez ci-dessous le lien vers le DOCUMENT DE TRAVAIL Pour l’étape Continentale produit par l’équipe de pilotage du synode des évêques.
Le document est un peu long, mais c’est une base de travail sur l’avancée des travaux
N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques
Vous trouverez le document en cliquant ici
A propos de l’affaire Santier
Suite aux révélations concernant Mgr Santier, des membres de Promesses d’Eglise ont publié une tribune dans le journal La Croix. Le temps a manqué pour solliciter toutes les organisations membres avant la parution. Chaque membre de PE peut faire connaître son soutien à ce texte par la page de contact du site. Vous trouverez en dessous des signataires la liste des membres qui ont approuvé la tribune après sa parution.
Signataires : Anne-Claire Bellay et Agnès Cerbelaud (Scouts et Guides de France), Dominique Rouyer et Bertrand Gournay (CCFD-Terre solidaire), Hervé Perrot (Secours catholique), Marie-Christine Rozier et Pascale Beaude (CVX), Amaury de Cherisey et Nicolas Truelle (Apprentis d’Auteuil), Dominique Quinio et Bernard Chenevez (Semaines sociales de France), Monique Baujard (Les amis de « La Vie »), membres de Promesses d’Église