LES OBJECTIFS
DU COLLECTIF

Promesses d'Église
est un collectif d'organisations catholiques désireux de relever le défi lancé par le pape François dans sa Lettre au Peuple de Dieu en 2018 : "engager la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin".

Il regroupe aujourd'hui 47 organisations de sensibilité ecclésiale et sociale très diverses, qui cherchent à dessiner ensemble le visage de l'Église de demain.

En partant de l'expérience de ses membres et avec la volonté de favoriser le dialogue en Église, Promesses d'Église s'est donné comme mission de ::
. Réfléchir à l’exercice de l’autorité dans l’Église
. Ecouter et faire entendre la parole de celles et ceux qui, pour diverses raisons, ne s’expriment pas en Église
. Mettre en route ou soutenir des groupes locaux de réflexion et d’action pastorale
. Permettre un partage d’informations et de bonnes expériences.

Le synode sur la synodalité a permis à Promesses d'Église de faire remonter les rêves et propositions de l'ensemble des organisations. Sa contribution au synode se trouve ici. Le travail se poursuit aujourd'hui, notamment, autour de propositions qui visent à inscrire davantage la synodalité dans le fonctionnement de l'Église en France.

La Lettre trimestrielle de Promesses d'Église que nous lançons souhaite informer plus largement sur nos activités.
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RETOUR SUR L'ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE

LOURDES - 28 & 29 MARS 202


Impressions de Dominique Rouyer et Louis-Etienne de Labarthe et réactions du COPIL, recueillies par Dominique Quinio

Les deux des membres du Comité de pilotage de Promesses d’Église, Dominique Rouyer (CCFD –Terre solidaire) et Louis-Etienne de Labarthe (Communauté de l’Emmanuel), invités à Lourdes pour l’Assemblée plénière des évêques qui s’est ouverte à Lourdes le 28 mars, ont rendu compte au cours de deux Copil de leur expérience et des échanges qu’ils ont pu avoir avec d’autres participants, laïcs ou clercs.

La première partie de la rencontre à laquelle ils ont participé comme invités, leur a permis d’être témoins des échanges fraternels et fructueux entre les membres de groupes de travail et les évêques. Le temps d’appropriation et de travail semblait pour autant très court au regard de l’ampleur du travail réalisé par les groupes de travail.

S’ils sont rentrés plutôt enthousiastes du déroulement de cette rencontre, ils expriment comme beaucoup de participants une réelle frustration, voire déception, devant les conclusions qui en ont été tirées par les évêques. Sur les 60 propositions présentées par les groupes de travail mandatés par la Conférence des évêques après la remise du rapport de la Ciase, seules quelques-unes semblent avoir été soumises au vote et certaines rejetées. La plupart de ces propositions ont été considérées par les évêques comme relevant d’autres instances ou personnes qu’eux-mêmes (le pape, les responsables de séminaires, les prêtres etc...) ou dépendant des niveaux diocésains. Pour les évêques, ces propositions doivent être travaillées et précisées, et les modalités de suivi qui pour le moment n’ont pas été définies, font l’objet d’inquiétudes de la part de certains. Il faudra certainement du temps pour les mettre en œuvre.

En septembre dernier, à la suite de la contribution remise par Promesses d’Église pour le synode national, il avait été suggéré par les deux évêques qui suivent ses travaux, Mgr Dominique Blanchet et Mgr François Fonlupt, de continuer à creuser la proposition 9 de Promesses d'Église :
« Inventer de nouveaux modes de collaboration entre évêques, religieux et laïcs au niveau national ». Thème abordé également par le groupe de travail 7 de la CEF dont la plupart des propositions n’ont pas recueilli l’assentiment de l’ensemble des évêques excepté la mise en place d’ une assemblée synodale tous les trois ans avec deux personnes invités par chaque évêque.

Le Copil de Promesses d’Église a donc décidé de continuer à travailler la question. D’abord par une petite enquête auprès de participants de l’Assemblée de Lourdes - clercs ou laïcs - pour mesurer et mieux comprendre où se trouvent les points d’achoppement sur ces questions. Différents scénarios, déjà étudiés, seront retravaillés, si possible en y associant des évêques, pour les proposer à une prochaine assemblée plénière de Promesses d’Église. Il est important d’avoir en mémoire que la démarche synodale engagée par le pape François ne s’arrête pas aux niveaux national et continental, ni à cette seule problématique. Un instrument de travail doit être soumis à la discussion des évêques pour lors du synode à Rome en octobre, et il sera important de suivre ces débats..



ÉCHO DE LA PLÉNIÈRE DE PROMESSES D'ÉGLISE
7 MARS 2023

Initialement prévue « en présentiel » puis transformée « en distanciel » du fait des difficultés de transport dues aux troubles sociaux actuels, la plénière du 7 mars a réuni une cinquantaine de participants dont des représentants des groupes de travail "Abus" et "Relations Clercs-Laïcs".

Elle a d’abord accueilli Marie-Jo Thiel, médecin et théologienne, invitée à s’exprimer sur « la vulnérabilité comme clé d’interprétation de la crise systémique des abus dans l’Église ». Selon elle, la vulnérabilité, c’est à la fois le risque d’être abusé, mais c’est aussi la condition de l’ouverture et de la compréhension de l’autre. Sans la vulnérabilité, qui fait partie de la condition humaine, l’être humain serait une tour d’ivoire, inaccessible. Or, elle n’a pas été prise en compte, elle a même été déniée : on a placé le clerc dans une position d’invulnérabilité, doté d’un pouvoir de droit divin au lieu de l’inviter à se mettre à la suite du Christ, lui-même vulnérable, pour reconnaître ses propres vulnérabilités, en prendre soin et savoir en tenir compte. Vous retrouverez l’intervention de Marie-Jo Thiel sur le site de Promesses d’Église.

La rencontre s’est ensuite poursuivie sur le thème du « Synode sur la synodalité » engagé à l’automne 2021 à l’invitation du Pape François, inspiré des contributions continentales, elles-mêmes alimentées par les niveaux nationaux. Blandine Lagrut (Communauté du Chemin Neuf) nous a rappelé que les travaux de la prochaine assemblée romaine du Synode de l’Église catholique à l’automne seront précédés d’une veillée œcuménique de prière, le samedi 30 septembre 2023, place Saint-Pierre à Rome. Dominique Rouyer (CCFD) nous a commenté sa participation, avec une dizaine d’autres personnes réunies à l’abbaye de Saint Wandrille en contact visio avec les représentants de nos évêques rassemblés à Prague avec leurs collègues européens pour la phase continentale du synode. Elle s’est déclarée impressionnée par la richesse des échanges et la qualité de l‘écoute mutuelle, mais aussi par la différence des préoccupations exprimées selon les pays : à l’Ouest une demande de révision en profondeur de la gouvernance de l’Église et une meilleure prise en compte des évolutions sociétales (cf le Chemin Synodal allemand), à l’Est des chrétiens encore soucieux de se retrouver et de se reconnaître après la période communiste.

Pour ce qui est du niveau national enfin, la plénière est revenue, pour l’approfondir, sur la proposition n°9 figurant dans
la contribution de Promesses d’Église à la phase nationale de la démarche synodale. Rappelons que cette proposition, formulée au printemps dernier, était ainsi libellée : « Inventer de nouveaux modes de collaboration des baptisés au niveau national de l’Église en France afin de permettre un travail et un dialogue permanent entre la Conférence des Évêques de France (CEF), la Conférence des Religieux et Religieuses en France (CORREF) et les fidèles laïcs des mouvements, associations et services d’Église et plus largement de tous les baptisés, de tous âges, sensibilités, états de vie. Certains attendent la mise en œuvre d’une nouvelle instance avec une représentativité et une dimension délibérative. D’autres préfèrent partir des organes de gouvernance existants et mettre en œuvre des groupes de travail et des instances consultatives solides et permanentes ». Les participants ont échangé en petits groupes sur trois « schémas » pouvant illustrer la mise en œuvre de la proposition n°9 ; ils sont appelés à co-exister, à se compléter, voire à se succéder dans le temps ; mais soyons clairs, il s’agit à ce stade de simples hypothèses de travail, qui méritent encore approfondissements, ajustements et précisions :

Schéma 1 : Création d’un « Conseil du Peuple de Dieu en France »

C’est un grand conseil composé d’évêques, d’une délégation de la CORREF, de représentants de mouvements d’Église
(tels les membres de PE) de représentants laïcs des diocèses, de théologiens et de personnalités choisies. Réuni périodiquement pour discerner les signes des temps et délibérer sur tous les points qui concernent la vie de l’Église, il peut formuler des recommandations, y compris sur la gouvernance de l’Église en France. Le Conseil du Peuple de Dieu est habilité à prendre position au nom de l’Église qui est en France.

Schéma 2 : Création d’un « Conseil des laïcs »

Il regroupe des laïcs issus non seulement des mouvements et associations, mais aussi des diocèses /paroisses et des
personnalités qualifiées. Le Conseil des laïcs se situe en vis-à-vis, comme interlocuteur dans un dialogue régulier, ouvert et transparent avec la CEF et la CORREF. Il fait entendre la voix des laïcs catholiques dans les débats publics et/ou ecclésiaux.

Schéma 3 : Un conseil pastoral diocésain synodal

Il s’agit de la création d’un conseil pastoral diocésain dans chaque diocèse, permanent en ce sens qu’il continue
d’exister même en cas de vacance du siège épiscopal.

LES ACTUS DE NOS GROUPES LOCAUX


Le 15 mars dernier huit coordinateurs des Groupes Locaux des diocèses d’Angers, Bordeaux, Grenoble, La Rochelle, Meaux, Montpellier, Nantes et Orléans ont fait part de leur expérience à trois membres du Comité de pilotage. Il existe aussi un groupe local à Rouen qui, malencontreusement, n'avait pas reçu l'invitation mais qui participe activement à la réflexion.

Créés parfois spontanément à l’appel du Pape François, ou mobilisés par la démarche de Promesse d’Église, tous ces groupes valorisent particulièrement le fait de pouvoir échanger et s’enrichir mutuellement de la diversité des mouvements qui les composent : une vraie respiration spirituelle. Ils ont aussi pour la plupart été actifs dans leur diocèse pour participer au synode sur la synodalité, voire pour y jouer un rôle d’animation décisif. Même si leur ancrage diocésain est très divers, allant d’une coopération active avec l’évêque à une relative indifférence de celui-ci, il est clair que les groupes locaux offrent une opportunité de prolonger ou d’amplifier les formes de coopération clercs/ laïcs, la co-responsabilité que recherche Promesse d’Église. D’ores et déjà, ce premier échange aura souligné l’utilité de créer une durable synergie entre les groupes et l’équipe nationale.

Pour plusieurs groupes cependant
se pose la question d’un second souffle après l’élan initial. Comment communiquer, se faire connaître localement, sur quels thèmes poursuivre ? Quelles formes d’animation pour rencontrer les mouvements et associations de jeunes adultes ?

A la question posée « qu’attendez vous de Promesse d’Église », le besoin
est clairement exprimé de recevoir d’avantage d’informations sur les évènements vécus au plan national, sur les thématiques abordées, sur les fruits des groupes de travail, ce à quoi les développements de la newsletter devraient contribuer. Mais il est clair qu’il faut aller plus loin et proposer ensemble, groupes locaux et national de « nouvelles manières concrètes de dialoguer et de vivre en Église dans une conversion personnelle et communautaire. »

NOTRE CONSEIL

DE LECTURE

Dans les premiers siècles, les chrétiens se réunissaient chez les uns et les autres, dans des maisons particulières. L'eucharistie était un repas partagé et hommes et femmes participaient à parts égales à l'annonce de l'Évangile. Les choses vont changer lorsque les
chrétiens auront le droit de
posséder des bâtiments dans la cité. Par la suite, le mot "église" va désigner davantage le bâtiment que les fidèles et le rôle des ministres du culte, assumé exclusivement par des hommes, ira en grandissant. C'est une passionnante découverte historique que propose Marie-Françoise Baslez dans "L'Église à la maison"

pour en savoir plus